Traduit et adapté par Christine Lecavalier. Auteur: Karen Kimsey-House, CEO & Co founder, CTI

Un client continue d’ignorer vos appels? Un membre de votre équipe ne respecte pas ses échéances? Vous devez lâcher prise sur quelqu’un? Conversations difficiles à l’horizon…

Ces défis représentent une partie importante de ce que signifie être en relation avec d’autres personnes. Chacune de ces situations offre la possibilité de créer de l’air pur… de monter le volume de l’authenticité, d’accroitre l’intimité, de vraiment prendre au sérieux le fait d’être de plus en plus responsable de son propre apprentissage. Ça sonne bien, non?

Et pourtant, nous avons tendance à éviter ces conversations difficiles comme la peste. Nous tergiversons et nous blâmons. Nous acheminons des courriels élaborés pour faire valoir notre point de vue. Nous ignorons la question, en espérant que les choses vont s’améliorer d’elles-mêmes. Nous faisons à peu près tout, sauf, comme le dit Lady Macbeth, d’arrimer notre courage à l’endroit « épineux » et de plonger dans une conversation difficile.

Le mot conversation vient du mot latin « con », qui signifie « avec » ou « vers », et le mot « vertere » qui signifie « tourner ». La « conversation » c’est se tourner vers.

Quelles que soient les circonstances, quel que soit le défi, chaque conversation difficile est une occasion de se tourner vers quelque chose et d’entrer en relation avec quelqu’un d’autre.

L’acronyme « AIR » est significatif, car l’air devient vite toxique. Toute conversation offre l’opportunité de produire un air plus propre de sorte que tout le monde, et plus particulièrement vous, puisse respirer plus librement.

Authenticité : Quel message authentique doit être dit? Quelles sont les valeurs que vous voulez honorer dans cette conversation? Notez que d’avoir raison ou de se faire justice soi-même n’est pas une valeur. Je parle plutôt de valeurs comme l’intégrité, l’honnêteté, la communication, la clarté, le cœur, etc.

Intimité : Où devez-vous porter votre attention afin d’être pleinement présent avec la personne qui est là, ici et maintenant, plutôt que sur la personne fictive que vous souhaiteriez voir là? Il est utile dans les conversations difficiles de distinguer la personne du problème.

Quelle que soit la question ou la situation, l’autre personne est toujours un être humain avec des imperfections, des craintes, des espoirs et des rêves. Elle est digne de votre respect et de votre compassion, simplement parce qu’elle retient votre attention.

Cela ne signifie pas que vous devez faire des compromis sur les mesures qui doivent être prises. Les problèmes de performances doivent être corrigés. Les gens ont encore besoin de se confier. Vous devez quitter une relation qui ne vous sert plus. Vous pouvez procéder dans toutes ces actions avec dignité, respect et amour.

Responsabilité : Commencez par regarder comment vous avez contribué à la situation actuelle. La source de conflit de toute relation est « co-créée » par au moins deux personnes… et il est responsable d’assumer votre part.

Vous avez très peu de contrôle sur la réponse de l’autre, mais un choix infini concernant votre propre conduite. Cela n’aide en rien de planifier la conversation ou de se tourmenter sur tous les « si ». Que faire si elle est très réactive? Que faire s’il crie? Que faire si l’on me reproche « x »? Et si elle refuse d’écouter?

Vous verrez que dans toutes conversations la personne qui démontre le plus de souplesse est celle qui possède le plus ressources. Utilisez les compétences « Co — Active » de curiosité, d’autogestion et d’écoute profonde pour vous aider à rester connecté.

La chose la plus importante à propos des conversations difficiles est de les avoir. Laissez ces conversations devenir chaotiques, humaines et réelles. Après tout, c’est ce que signifie être un « être humain »… Laissez aller l’illusion que vous êtes censé d’être toujours sur la même longueur d’onde et offrez-vous un vent de fraîcheur afin de libérer l’air!

Je vous invite à commenter!

Christine Lecavalier, Coach CPCC, ACC