J’ai procrastiné à quelques reprises avant d’entreprendre ce blogue. J’ai fait face à une équipe coriace de saboteurs, en plus d’affronter mes peurs, en particulier celles de faire des erreurs, en plus de me demander : qui suis-je pour écrire sur la procrastination. En fait – j’ai « assez » d’expertises pour en parler, car je pratique la procrastination de temps à autre et j’applique du mieux que je peux quelques règles que je partage avec vous.

Écouter en premier :

Être en mode de procrastination vous donne un signal qu’il y a quelque chose qui se cache derrière le projet sur lequel vous travaillez en ce moment. Si vous laissez votre intuition vous guider, vous entendrez ce que la procrastination vous dira. Pour cela, vous devez être conscient et être au moment présent. Demandez-vous pourquoi vous êtes vraiment en train de procrastiner? Qu’est-ce qui est vrai ou faux de ce que vous entendez et ressentez?

Votre corps et votre esprit communiquent ensemble. La plupart du temps, nous n’écoutons pas la conversation. Avec de la pratique, il devient plus facile d’écouter ses signes et d’en prendre bonne note. Vous y gagnerez en bien-être et en gestion de temps.

Identifier les déclencheurs de la procrastination : être conscient de vos déclencheurs est déjà un pas dans la bonne direction.

  • Les peurs : peur du succès, peur de l’échec, peur des conflits, peur du jugement, peur de l’inconnu, de l’erreur.
  • Le perfectionnisme : jamais satisfait tant que ce ne soit pas parfait. Ce n’est jamais assez bon. Ou encore, mettre la barre tellement haute qu’on ne termine jamais ce qui vous amènera à éviter l’échec, et empêchera l’atteinte d’objectifs.
  • La micro-organisation : se concentrer sur le comment au lieu de passer à l’action. Oui, la planification est importante (objectifs, échéances…), mais quand on passe sa journée à planifier sans prendre d’actions – on manque le bateau. Donnez-vous un temps précis pour planifier avec trois objectifs clairs et une date butoir d’exécution. Dans le feu de l’action, ne regardez pas en arrière pour voir si vous devez ajouter ou changer un détail dans votre plan. Ceci étouffera votre motivation et encore une fois la procrastination se manifestera.
  • La surcharge de travail : notre corps a des mécanismes biologiques qui sont programmés et conditionnés avec des limites définies. Lorsque nous épuisons nos ressources, par du surmenage, peu importe ce que nous faisons, nous ne parvenons post it brain as à libérer la motivation pour continuer à poursuivre nos buts et bjectifs. La clé : allouez-vous des pauses régulières durant la journée.
  • L’autosabotage : plus nos petites voix intérieures (saboteurs) nous indiquent que nous ne sommes pas bons, que nous ne serons pas capables, plus notre inspiration et motivation s’éteindront, ce qui nous amène à croire que nous sommes incompétents. Dans cet état, nous ne parvenons tout simplement pas à trouver les réponses dont nous avons besoin pour nous aider à travailler à travers le cycle de procrastination. À vous de faire taire vos saboteurs et de miser sur vous-même à votre meilleur.
  • La faible estime de soi : lorsque la culpabilité et l’autocritique apparaissent de façon régulière, cela conduit naturellement à des épisodes de faible estime de soi. Vivre dans cet état est un des plus grands défis de la vie, où tout devient une corvée pénible et une bataille difficile qui semble ne jamais finir.
  • Les frustrations : nous devenons frustrés lorsque nous sommes confrontés à des tâches et des défis que nous croyons inférieurs ou supérieurs à nos capacités, mais nous nous efforçons de les gérer efficacement. Nous avons une tendance à l’isolation dans pareil cas.
  • L’ennui : Nous avons tendance à remettre à plus tard quand nous nous ennuyons. Ceci est essentiellement déclenché lorsque nous entreprenons des tâches et des activités répétitives et faciles pour des périodes de temps prolongées.

La recette anti-procrastination du coach :

Certaines formes de procrastination surviennent parce qu’il manque tout simplement quelque chose de spécifique, vous ressentez un vide. Ces éléments manquants peuvent être des choses très simples que nous prenons pour acquis : manque de focus, manque de confiance, de ressources, de raison d’être, de valeurs… Évaluez ce manque. Quelle valeur ajoutée votre projet vous offre-t-il : bonheur, liberté, connexions, croissance personnelle et professionnelle, sécurité…?

Derrière la motivation se trouvent le plaisir et la douleur. Avant de débuter un projet, il va de soi de faire une analyse des pour et des contres ou de faire une réflexion pour prendre conscience de ce à quoi vous dites oui et non. Ce principe vous aidera à gagner l’effet de levier qui vous propulsera vers l’avant et au-delà de vos habitudes de procrastination car le fait d’être conscient que les choix que vous faites comportent du plaisir ET de la douleur détermine la façon dont vous vous comportez dans la vie.

Bonus : Vous voulez savoir quelle est la meilleure façon de terminer une tâche ou un projet ? Simple, il suffit de commencer maintenant sans même penser à finir.

« L’immense quantité de temps perdu est le fruit du temps que vous passez à ne pas commencer. » Dawson Trotman

Je vous invite à me laisser vos commentaires.

Christine Lecavalier