Replongez-vous dans le contexte de votre travail. Prenez conscience des actions que vous posez, des discussions que vous avez, des gestes automatiques qui vous accompagnent dans une journée. Vous arrive-t-il d’aller au-delà de vos limites?
À quand remonte la dernière fois où vous êtes réellement sorti de vos zones de confort? Avez-vous osé dire oui à une occasion qui vous faisait peur?Vous êtes-vous trouvé face à une situation où vous saviez que, si vous releviez le défi malgré vos peurs, vous seriez fier de vous? Une situation qui testerait vos limites habituelles et qui s’envenimerait si vous n’interveniez pas?
Tout d’abord, qu’est-ce que la « Zone de confort » (ZDC)?
La « Zone de confort », c’est un endroit que l’on connaît extrêmement bien et où l’on se sent protégé des attaques extérieures éventuelles ou d’un échec potentiel. C’est là où l’on se positionne par rapport à un évènement ou un projet. Le fait de rester dans cet endroit si confortable résulte souvent de la peur. Peur de faire des erreurs, peur d’être jugé, peur de ne pas réussir, peur d’affronter un échec, peur de ceci, peur de cela.
Y a-t-il quelque chose de plus rassurant que ce que l’on connait déjà? C’est vrai que dans la zone de confort, rien ne peut nous arriver ou du moins rien que l’on ne connaisse déjà et que l’on ne pourrait pas maîtriser.
Notre zone de confort, c’est l’espace délimité par la force de nos croyances et celles-ci sont souvent fausses. Nous sommes confortables dans le connu, et ce même si, paradoxalement, ce connu est inconfortable ou douloureux.
Près de 90 % des gens passent la majeure partie de leur temps dans leur ZDC et s’y sentent tellement bien au point d’exclure toute tentative de sortir de cette prison dorée. Au contraire, certaines personnes, environ 10 % de la population, ne s’y sentent étrangement pas tout à fait à l’aise et préfèrent la vie trépidante des nouveaux projets et des excursions en terre inconnue.
Comme le dit Tony Robbins : « tu as le pouvoir de redessiner ta vie à chaque instant. » Et sortir de votre ZDC en est un des moyens les plus directs et efficaces!
Vous êtes la seule personne à pouvoir sortir de ce connu in/confortable. Demandez-vous ce que vous gagnez à y rester. Quels seront les coûts directs et indirects de votre inaction dans six mois? Un an? Cinq ans?
Quitter sa ZDC, c’est faire confiance en vos ressources et en votre créativité. C’est aussi prendre un risque, accepter d’être vulnérable, accepter ses peurs, demander de l’aide et surtout accepter de tomber.
Comment fait-on pour sortir de sa ZDC :
- La première piste est de devenir plus conscient. Établissez une liste de vos fausses croyances (vos saboteurs) et de vos vieilles habitudes, que vous approuvez sans le savoir. Ex : je ne suis pas compétent, je ne suis pas capable, qu’est-ce qu’on va penser de moi, c’est trop gros pour moi…
- Ensuite, clarifiez les suppositions qui surgissent de votre esprit. Ex. : c’est certain que mon client va trouver le prix trop élevé, le produit trop extravagant… ou encore mon client n’est pas intéressé à un 2e service, faute de budget… à quoi ça sert, c’est moins cher ailleurs… Ce sont vos suppositions et non pas celles de votre entourage. Pour les clarifier, posez des questions ouvertes, et ne vous contentez pas d’un non…osez!
On apprend à sortir de ses zones de confort une situation à la fois, un pas à la fois et il faut avoir une vision très claire des résultats souhaités.
- Définissez vos intentions. Pensez à une situation précise où vous ne voulez plus ressentir d’inconfort et demandez-vous quelle est l’intention qui vous incite à aborder l’inconnu et à sortir de votre zone de confort? En quoi votre vie sera-t-elle différente? Quelles retombées positives votre courage et votre détermination entraîneront-ils, pour vous?
– Ex. : vous souhaitez une meilleure communication dans votre équipe. Depuis quelque temps, vous avez un projet en tête, mais vous vous retenez. Vous avez peur des réactions de vos collègues. Identifiez vos peurs, clarifiez vos suppositions. Demandez-vous : pourquoi la communication c’est important pour vous? Que voulez-vous pour vos collègues? Quels résultats souhaitez-vous? Quels impacts désirez-vous laisser à l’équipe? Ensuite, choisissez un endroit que vous aimez particulièrement et laissez aller votre créativité pour visualiser comment vous allez passer votre message vers l’équipe : rencontre d’échange, atelier, jeux, activité, quand cela aura lieu et, finalement, fixez-vous une date.
Rester avec ses fausses croyances, c’est comme si vous mettiez un frein à votre pouvoir de créativité. Peu de gens se rendent compte qu’il y a des croyances qui limitent considérablement leur capacité à être et à faire plus. Donc, faites preuve de détermination pour prendre conscience de vos fausses croyances de base et comprendre comment les remplacer par des convictions enlignées sur vos valeurs.
Le besoin de se réaliser est intrinsèque à la nature humaine; refuser de sortir de vos zones de confort vous incite à « jouer petit » dans la vie. Une mine d’or vous attend lorsque vous sortez de vos zones de confort : vous grandissez en tant que personne, votre confiance prend du poids, vous apprenez quelque chose de nouveau, vous faites des choses que les autres ne font pas, vous atteignez vos objectifs plus rapidement et vous ferez face à de nouvelles opportunités. Courage, osez!
Je vous invite à me faire part de vos commentaires,
Christine Lecavalier
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