Il n’y a pas de bons ou de mauvais moments pour faire part de sa gratitude, de son appréciation et de sa reconnaissance, tant sur le plan professionnel que personnel. Le mois de février avec la Saint-Valentin que nous célèbrerons sous peu m’inspire… je vois des cœurs partout!

Quelles sont vos premières réactions lorsqu’un de vos employés ne rencontre pas ses objectifs, ou que votre adolescent ramène son bulletin avec des échecs? Mettez-vous tout de suite l’accent sur les résultats? Si oui, il est probable que la discussion tourne autour des points négatifs et le moins beau côté des choses avant de complimenter et d’apprécier la personne.

Il y a une distinction importante à faire entre « reconnaissance » et « appréciation ». Dans cet article je vous invite à mettre l’accent sur l’appréciation.

 

Une étude du neuropsychologue Rick Hanson (Arcata, Californie, octobre 2013) dit que le cerveau humain a évolué pour trier et pour se concentrer sur les expériences négatives en premier. Alors que nous vieillissons, Hanson prétend que nous développons un « biais de négativité. » Il s’agit d’une tendance à accorder plus d’attention, à se souvenir et à réagir davantage aux effets négatifs qu’aux effets positifs. Cette tendance créé des « câblage » et affecte notre attitude, nos comportements et notre personnalité – notamment l’anxiété, le pessimisme, le stress…

L’exemple de l’employé ou de l’ado qui sous-performe peut nous amener dans le monde du jugement, des suppositions et des réactions. Par exemple: « j’ai vraiment tout essayé et il n’y a rien qui semble aider cet employé… toujours la même chose… je suis déçu, je ne sais plus quoi faire ». Et si vous vous demandiez : comment cette personne se sent face à ses propres résultats?

Sauriez-vous dire, sur une échelle de 0-10, combien de fois vous débutez avec une remarque négative plutôt que positive?

Un dirigeant-cadre me confiait récemment qu’il éprouvait de la difficulté avec son équipe. De cette conversation, j’entends que la conjoncture économique est difficile, que l’équipe n’atteint pas ses objectifs d’affaires, qu’il y a un manque d’engagement, de motivation et que l’énergie est à son plus bas. La discussion se poursuit avec une valse de chiffres, incluant une vision des résultats escomptés, et de la distribution de bonus de reconnaissance. Mon interlocuteur s’attarde sur les faits et les détails. Il m’explique ce qu’il a fait pour tenter de redresser la situation : rencontres, téléphones, courriels, présence sur le terrain. Je sens qu’il est dans un cul-de-sac. Je lui demande; qu’est-ce qui est vraiment important pour toi et ton équipe? Après un long silence, il me dit : « la relation ». Il ajoute « je dois changer ma façon de faire, je souhaiterais être plus humain et je ne sais pas trop par où commencer ». Nous explorons ensemble le véritable sens du mot « humain ». Des mots clés résonnent en lui : écoute, curiosité, collaboration, connexion et appréciation.

Je l’invite à être curieux et à adopter une nouvelle perspective, en commençant à exprimer le positif en premier. Voici quelques points de repère :

  1. Lorsqu’une situation se présente, mettez tout de suite l’accent sur la personne plutôt que sur les faits.
  2. Enclenchez le processus de « recâblage » afin d’orienter votre cerveau vers le positif ». Restez dans le moment présent afin de voir et d’accepter les choses telles qu’elles sont.
  3. Faites naître les opportunités de donner vos rétroactions d’appréciation. Concentrez-vous en premier sur la personne, et sur ce qu’elle est : ses talents, ses qualités et ses valeurs qui sont reliées avec ce qu’elle fait. Recherchez ce qu’il y a de bon dans cette personne et dites-lui.
  4. Lorsque vous sentez que vous êtes bien réaligné avec cette personne, continuez votre discussion co-active sur ce qui est possible au niveau de la performance, des résultats. Ensemble co-créez la solution et instaurez un plan d’action.
  5. Pratiquez-vous tous les jours : à la maison, au marché, au travail… exprimez votre appréciation à ceux avec qui vous entrez en contact. Si vous oubliez, écrivez-le dans votre agenda ou mettez une alarme dans votre téléphone. Prenez le temps de dire à une personne que vous l’appréciez pour ce qu’elle est.
  6. Apprenez à recevoir un compliment avec gratitude. Lorsqu’une personne vous complimente, ou vous apprécie pour quelque chose, dites simplement merci, arrêtez de parler et recevez (continuez de respirer profondément). Nous avons la mauvaise habitude de ne pas savoir comment recevoir. Nous préférons parler et argumenter.
  7. Soyez indulgents avec vous-même. Tout changement demande du temps, de la patience. Donnez-vous la permission de faire des erreurs, d’essayer.

Lorsque nous voulons motiver ou inspirer une personne ou une équipe, l’appréciation devient une des plus puissantes expressions pour créer un impact significatif. Elle est malheureusement sous-utilisée. Selon les dernières recherches dans le domaine de la psychologie positive, quand les individus et les équipes mettent davantage l’attention sur « la personne » et sur ce qui fonctionne, plutôt que de se concentrer sur les résultats, les problèmes et les faiblesses perçues, tout le monde gagne. Les entreprises peuvent augmenter de 20 % leur productivité par la simple pratique de l’appréciation.

Recherchez les occasions et attardez-vous aux choses que vous appréciez vraiment chez les gens qui vous entourent. Faites-leur surtout savoir, car c’est l’un des plus beaux cadeaux que vous pouvez leur offrir. C’est également l’un des plus beaux cadeaux que vous pouvez vous offrir. C’est le cadeau de l’appréciation.

Qu’avez-vous appris de nouveau? Je vous invite à me laisser vos commentaires!

Joyeuse St-Valentin!

Christine Lecavalier, Coach CPCC, ACC